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Le 1er septembre 2022, la mairie de Paris a décidé d'appliquer aux deux-roues thermiques (motos et scooters) le stationnement payant sur l'ensemble des 20 arrondissements. Les tarifs annoncés sont de 3 €/h dans les 11 premiers arrondissements, 2 € dans les 9 autres, les véhicules électriques continuant de bénéficier de la gratuité. Si les résidents parisiens peuvent bénéficier de tarifs réduits (carte annuelle à 22,50 €/an et 0,75 €/jour ou 4,5 €/ semaine), les non-résidents travaillant dans ces zones ou ne disposant pas de parking privé devront donc payer à proportion du nombre d'heures passées en ville. La FFMC (Fédération française des motards en colère) évalue la facture globale à payer pour un particulier entre 2230 et 3200 € par an. La mesure est d'autant plus vivement dénoncée que sa mise en service est aussi rapide que « brutale », qu'elle touche indirectement toute l'Île-de-France et que quelque 150000 deux-roues motorisés circulent quotidiennement à Paris, thermiques pour la plupart (la proportion de scooters électriques est évaluée à «près de 2 %» selon la FFMC qui milite depuis sept ans contre cette mesure). Qui plus est, celle-ci intervient au moment où beaucoup d'automobilistes ont récemment délaissé leur voiture pour un scooter. De plus, si l'invitation à troquer son deux-roues thermique pour un électrique est claire et revendiquée par David Belliard, adjoint à la mairie de Paris chargé des Transports et des Mobilités, elle n'apporte guère de solution à un prix de revente du véhicule thermique, proche de 0. Enfin, est également pointée du doigt l'inadaptation de l'offre électrique actuelle, qu'il s'agisse du prix des scooters proposés, de leurs performances limitées ou de la faiblesse de l'infrastructure de recharge actuelle. Les aides et le bonus écologique mis en avant par la mairie de Paris en cas d'achat d'un véhicule électrique semblent très éloignés de la perte financière réelle subie. |