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Même si Augustin de Romanet, PDG d'ADP, préfère minimiser le débat en affirmant que si le trafic aérien devait décroître, ce ne serait pas « une tragédie » pour ADP, les résultats du groupe à fin septembre contredisent largement cette tendance : à fin septembre, le chiffre d'affaires d'ADP est en hausse de 81,1 % (à 3,38 Md€) par rapport à la même période 2021. Il retrouve ainsi quasiment le niveau atteint en 2019 à la même période (3,5 Md€). Depuis janvier 2022, ADP a accueilli, dans les 29 aéroports qu'il gère dans le monde, 204,7 millions de passagers, en hausse de 92,4 % sur un an. Ce faisant, il retrouve 76,6 % de sa clientèle 2019, voire 77,2 % sur les plateformes de Roissy et d'Orly. Pour le seul troisième trimestre 2022, ces dernières ont même retrouvé 86,8 % de leurs passagers 2019. Parallèlement, le groupe ADP renoue avec les bénéfices : alors qu'il avait enregistré une perte de 1,7 Md€ en 2020 et de 248 M€ en 2021, il a déjà dégagé pour le seul premier semestre 2022 un bénéfice de 160 M€. ADP prévoit de retrouver en 2022 entre 77 % et 83 % des passagers accueillis en 2019 (et entre 78 % et 82 % dans les aéroports parisiens). Il estime que le retour au trafic de 2019 se fera entre 2023 et 2024 dans le monde et entre 2024 et 2026 dans les aéroports parisiens. |