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Les différents secteurs du transport sont désormais fixés sur les efforts considérables qu'ils vont devoir produire pour réduire leurs émissions respectives de CO_2 à l'échelle européenne. Les eurodéputés viennent de voter en juin un plan de bataille précis que constructeurs automobiles, transporteurs routiers, compagnies aériennes, armateurs devront suivre, contraints d'accélérer leur transition énergétique. La partie qui touche le plus visiblement la vie quotidienne des Européens est la fin, en 2035, de la vente des voitures et des véhicules utilitaires légers neufs à moteur thermique (essence, diesel, hybride), l'Union européenne ayant fait le choix stratégique de l'élec-tromobilité. Cela suppose la mise en place d'un maillage de bornes de recharge électrique et de station d'avitaillement d'hydrogène. D'ici la date butoir, le secteur va être privé des quotas de CO_2 gratuits. Pour amoindrir le coût de la transition énergétique pour les ménages les plus modestes et éviter un phénomène Gilets jaunes en Europe, un fonds social sera instauré, orienté notamment sur la mobilité. Il sera alimenté par une partie des revenus du nouveau marché du carbone, le European Union Emissions Trading Scheme (EU ETS), qui sera mis en place pour le transport routier de marchandise et de personnes. Celui-ci ainsi que celui du transport maritime font en effet l'objet d'une petite révolution puisqu'ils vont être intégrés dans un marché spécifique européen du carbone. Les transporteurs de ces deux secteurs auront donc à acheter des droits à polluer à travers des quotas carbone. Pour sa part, le transport aérien qui bénéficiait depuis 2012 d'un statut spécial au sein de ce marché du carbone va y entrer de plain-pied. Il ne profitera plus de quotas gratuits ni d'un périmètre limité aux vols intérieurs. Son activité tiendra compte du régime mondial de compensation et de réduction du carbone pour l'aviation internationale. |