摘要: |
Représentant près d'un tiers de l'empreinte carbone de la France, les émissions de gaz à effet de serre (GES) du secteur des transports ont augmenté de 9 % entre 1990 et 2019, alors que les émissions totales ont diminué de 20 %, le transport étant le seul domaine dont les émissions de GES ont cru sur cette période. Pour atteindre la décarbonation et permettre la transition écologique du secteur des transports, la stratégie nationale bas carbone (SNBC) prévoit cinq leviers s'appuyant sur des déterminants à la fois technologiques et comportementaux. Si les leviers technologiques sont indispensables pour arriver à la neutralité carbone, ils sont cependant insuffisants et incertains. La mobilité durable appelle ainsi une forme de sobriété manifeste, et nécessite la réduction de la demande de transport, principal facteur de la hausse des émissions de GES du secteur des transports. Néanmoins, dans le même temps, des freins à la mobilité persistent dans une société devenue « hypermobile », avec 13,3 millions de Français qui se trouvent en situation de précarité énergétique transport et peinent à satisfaire leurs besoins de mobilité. La mobilité inclusive, considérant la mobilité dans sa finalité d'accès, vise à donner la possibilité à chacun de se déplacer, et rendre effectif le droit à la mobilité inscrit dans le Code des transports par la loi du 24 décembre 2019 d'orientation des mobilités. En ces termes, elle impliquerait nécessairement une hausse de la demande de transport, apparaissant alors en contradiction avec la mobilité durable. Dès lors, comment penser l'articulation entre la notion de mobilité inclusive - combattant la précarité - et celle de mobilité durable - promouvant la sobriété ? |