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Bien qu'encouragée par de nombreuses aides financières, la pratique du covoiturage reste très faible et cela s'explique par les coûts généralisés comparés, lesquels aident aussi à envisager les actions qui pourraient améliorer son attractivité relative.L'usage collectif de l'automobile est déjà une réalité, comme le rappelle une note du CGDD. En 2019, 59 % des déplacements en voiture se faisaient à plusieurs, dont 90 %, des trajets à plus de 500 km, près de 70 % des trajets de plus de 100 km et 46 % des trajets de moins de 20 km (figure 1). Ces chiffres rappellent une réalité qu'il ne faut pas ignorer: le covoiturage spontané existe déjà dans la sphère familiale élargie, voire dans la sphère professionnelle comme l'illustre la saturation des parkings situés à proximité des bretelles d'accès aux autoroutes près des métropoles. Il existe donc déjà une forme d'optimisation des usages de la voiture. Est-il possible de faire mieux?La réponse est positive, des marges de progrès existent. Même s'il s'est récemment stabilisé après des années de baisse, le taux de remplissage des automobiles reste faible, notamment pour les mobilités locales, 1,49 personne par véhicule, alors qu'il est de 2,25 en longue distance. Il est donc logique que des initiatives privées et publiques cherchent à mettre en relation conducteurs et passagers potentiels. À la suite du succès de BlaBlaCar sur la longue distance, de nombreuses start-up se sont lancées sur ce marché que nous appellerons le covoiturage au sens strict. Il concerne des personnes ayant recours à une plateforme jouant le rôle d'intermédiaire entre offreurs et demandeurs. Comme le veut la logique de l'économie numérique et de la digitalisation de la mobilité, les sites Internet de covoiturage visent à réduire les coûts de transaction entre conducteurs et passagers. Mais pour l'heure, le succès de ces plateformes est limité, même si les données fournies par le site gouvernemental appelé « Registre de preuve de covoiturage » (RPC) montrent une forte croissance des flux en 2022. La figure 2 distingue, dans l'ensemble des trajets de covoiturage intermédié, ceux qui ont bénéficié d'incitations de la part des collectivités territoriales. |